A l’image de la célèbre maxime de Gary Lineker, le football est un jeu simple. 22 joueurs jouent pendant 90 minutes et à la fin, ce sont les Ivoiriens qui gagnent.
Au bout d’un scénario incroyable, la Côte d’Ivoire est sacrée championne d’Afrique pour la troisième fois de son histoire.
Passés tout près d’une élimination en phase de poules, les éléphants ont fait preuve de grinta pour se hisser sur le toit de l’Afrique, en battant 2-1 le Nigeria en finale. 225foot énumère les cinq leçons à tirer du sacre de la Selefanto.
#1 Faire confiance aux locaux
Désigné sélectionneur des éléphants en mai 2022, Jean-Louis Gasset avait pour mission de construire une équipe dite commando et atteindre au moins les demi-finales de la CAN 2023.
Mais son mauvais coaching et ses choix dubitatifs a failli coûter à la Côte d’Ivoire, une élimination dès le premier tour en raison des défaites 1-0 face au Nigeria et 4-0 contre la Guinée-équatoriale.
Limogé en pleine compétition, il a été remplacé par Fae Emerse l’un de ses adjoints. Ce dernier a su utiliser le même groupe pour aller chercher la troisième étoile. Comme quoi, il faut faire confiance au talent des coaches locaux.
Pour preuve, les trois derniers champions d’Afrique, l’Algérie, le Sénégal et donc la Côte d’Ivoire, ont été sacrés avec à la tête de l’encadrement technique, un local.
#2 Se battre jusqu’au bout
La Côte d’Ivoire ne s’est jamais laissée déstabiliser. Revenue à la vie après avoir été repêché, elle n’a jamais lâcher. Menée à trois reprises, contre le Sénégal, le Mali et le Nigeria, la Selefanto s’est battue jusqu’au bout pour arracher la victoire.
La résilience voire la rédemption s’est clairement fait ressentir chez les Éléphants qui donnent une leçon de vie à tous. Il ne faut jamais perdre espoir et toujours continuer de se battre.
#3 Faire des choix forts
Contrairement à Jean-Louis Gasset qui semblait avoir peur de faire des choix, Fae Emerse n’a pas fait dans la dentelle.
Dès son premier match face au Sénégal, le nouveau sélectionneur des éléphants a choisi de titulariser Jean-Michael Seri et Odilon Kossounou mais aussi de laisser Franck Kessié sur le banc. Son choix s’est avéré bénéfique puisque l’équipe alignée s’est montré à la hauteur.
Kessié, entré en jeu en seconde mi-temps s’est surpassé et a maintenu le Cap jusqu’à la finale. Simon Adingra et Sébastien Haller eux aussi entrés en jeu après avoir manqué le début du tournoi, ont été à l’origine du pénalty obtenu par Nicolas Pépé et transformé par Kessié. Fae a su prendre des risques. Ils se sont transformés en opportunité. Chapeau.
#4 Installer la concurrence
L’un des reproches longtemps fait à cette sélection de Côte d’Ivoire, c’est qu’elle ne donnait pas libre court à la concurrence. Des joueurs régulièrement alignés, même en méforme, finissent par avoir un impact négatif sur l’équipe qui devient moins productive. Fae Emerse ne s’inscrit pas dans cette logique.
Si Jean-Louis Gasset a déjà mis un pied en avant en donnant la chance à plusieurs nouveaux de s’exprimer en Coupe d’Afrique, Fae a poursuivi le projet.
Il n’a pas hésité par exemple à faire sortir rapidement un Seko Fofana, trop excessif dans l’engagement, contre le Mali et à faire rentrer Lazare Amani contre la RD Congo.
Pour Fae, il n’existe pas onze titulaires mais un groupe de joueurs dont chacun a un rôle à jouer. Un bel état d’esprit.
#5 Seul l’état d’esprit fait la différence
Si la Côte d’Ivoire a été sacrée, c’est bien grâce à son état d’esprit. Solidaires et déterminés à gagner pour le plus grand bonheur du peuple ivoirien, les éléphants ont tout déraciné sur leur passage en force.
Le caractère de cette équipe était son point fort. Comme quoi, une compétition ne se gagne pas avec des individualités, mais avec un collectif.