A 18 ans, le défenseur central ivoirien d’origine burkinabè Assane Ouedraogo vient de poser ses valises à Charlotte FC une équipe de première division américaine dont il a va débuter avec l’équipe réserve Crown Legacy FC. Arrivé du FC San-Pédro, le garçon veut gravir les échelons pour devenir une future star du football africain.
225foot a eu le plaisir de s’entretenir avec Assane Ouedraogo dans cette interview exclusive. Il nous parle de son parcours, de ses ambitions et des meilleurs moments de sa jeune carrière.
Peux-tu nous parler des dessous de ton transfert à Crown Legacy FC ?
J’ai été approché par plusieurs clubs depuis le tournoi de Toulon en France avec l’équipe nationale espoirs de Côte d’Ivoire, jusqu’à UFOA-B au pays par le biais de mon agent. Nous avions eu plusieurs échanges avec tous ces clubs, mais parmi les projets sportifs qui nous ont été proposés, c’est celui du Charlotte FC qui répondait le plus à nos attentes. Le club s’est montré très déterminé et engagé, ce qui a facilité les discussions avec le FC San-Pedro.
Pour tes débuts aux USA, comment trouves-tu le football américain ?
J’avais quelques informations sur le championnat américain au préalable, mais depuis que je suis arrivé ici, j’ai été séduit par la qualité des infrastructures. De plus, l’engouement que le football suscite ici est incroyable.
Le niveau est très élevé et il y a des joueurs de diverses nationalités (africaine, sud-américaine et européenne). Les USA accueilleront la Coupe du Monde 2026 (conjointement avec le Mexique et le Canada, ndlr), ce qui signifie le football américain est en pleine révolution.
Quels sont tes objectifs avec le nouveau club ?
Mon objectif est de continuer ma progression avec mon nouveau club. Je veux jouer le plus de matchs possible, gagner des trophées, marquer l’histoire du club et pourquoi pas celle du championnat.
Étant Ivoiro-burkinabè, peux-tu nous en dire plus sur tes origines ?
Je suis né en Côte d’Ivoire d’un père burkinabè et d’une mère ivoirienne.
Comment as-tu débuté le football ?
Comme beaucoup d’autres Africains, j’ai commencé à taper dans le ballon dans les rues à Ouagadougou (la capitale du Burkina, ndlr). Je jouais les tournois de Maracana (un dérivé du football très populaire en Afrique, ndlr) avec un coach qui s’appelle Kaboré Madi avec les équipes du quartier.
C’est ainsi que j’ai été repéré par mon agent Salomé Compaoré, qui m’a amené en essai au FC San-Pédro. Quand j’ai réussi mon test, j’ai intégré l’Académie et je jouais avec les jeunes du club avant d’être promu en équipe première.
Quel bilan fais-tu de ton passage au FC San-Pédro?
Le FC San-Pédro m’a offert un cadre d’apprentissage et de concentration. Le club m’a ensuite donné l’opportunité de me faire valoir en championnat, ce qui m’a permis d’être sélectionné en équipe nationale U23 et U20 de la Côte d’Ivoire.
Je profite de l’occasion pour remercier le coach Jani Tarek, qui m’a retenu lors de mon essai au FC San-Pédro et qui m’a aidé pour mon adaptation avec l’équipe première.
Je remercie aussi le coach Maxime Gouamené, qui m’a beaucoup aidé dans ma progression. Je remercie également le directeur sportif Haitem, le président délégué Bouaziz Abdelkarim, tous les membres du staff technique ainsi que l’ensemble de mes coéquipiers avec qui j’ai passé des années inoubliables. Je serai toujours un supporter du FC San-Pédro.
Comment tu te décris en tant que défenseur ?
Je suis solide dans les duels avec une rigueur physique et technique. J’aime les relances, j’ai le sang froid et une intelligence de jeu.
Tu as gagné la coupe UFOA-B 2023 avec la Côte d’Ivoire, qu’est-ce qui t’a le plus marqué durant le tournoi ?
C’était mon deuxième tournoi consécutif avec l’équipe nationale (de Côte d’Ivoire) après le tournoi de Toulon. Jouer le match d’ouverture à Abidjan contre le pays de mon père et les retrouver encore en finale m’a beaucoup marqué. J’aime beaucoup les deux pays. Et gagner mon premier trophée à domicile devant ce grand public restera inoubliable.
Je profite de cette occasion pour saluer et remercier le coach Lassina Dao, qui m’a donné l’occasion de défendre le pays de ma mère, la Côte d’Ivoire en tant qu’Ivoirien. C’est toujours une fierté et un devoir de défendre les couleurs de son pays.
Comment as-tu vécu la dernière CAN ici en Côte d’Ivoire ?
Comme tous les autres Ivoiriens, on a vécu un magnifique tournoi à domicile. Le pays était en pleine ébullition. Pendant un mois, la Côte d’Ivoire et tous les autres pays africains ont eu leur part de rêve, d’émotions, de plaisir, de peur et de pleurs.
Notre équipe nationale nous a fait vivre toutes les émotions lors de cette CAN. L’équipe a bénéficié du soutien du public pendant les matchs de la Côte d’Ivoire et surtout lors des moments difficiles jusqu’au sacre finale. Cela inspire beaucoup tout jeune joueur et je vais travailler dur pour disputer un jour la Coupe d’Afrique des Nations.
Pour finir, serais-tu ouvert à un appel en sélection du Burkina Faso ?
Je suis éligible pour les deux sélections.