Du haut de ses 23 ans, Kade Tanh est l’une des joueuses ivoiriennes les plus prometteuses pour l’avenir du football africain. Attaquante rapide, puissante et capable d’éliminer rapidement son vis-à-vis, elle s’est récemment engagée en faveur de Rodez Aviron FC, en deuxième division française, où elle affûte ses armes.
Pour 225foot, l’Ivoirienne s’est confiée sur sa carrière et son rêve de représenter la Côte d’Ivoire à la Coupe d’Afrique des nations Dames.
Entretien exclusif
Bonjour, qui est Kade Tanh, présentez-vous ?
Je suis Kade Tanh, footballeuse professionnelle évoluant au poste d’ailière. J’ai 23 ans. J’ai commencé le football à l’âge de 18 ans à Paris. J’ai ensuite réalisé plusieurs détections qui m’ont emmenée à Marseille et aujourd’hui je suis à Rodez.
Justement, vous venez de rejoindre Rodez en provenance de l’OM, comment s’est déroulé ce transfert ?
J’ai effectivement signé avec Rodez, et je suis très heureuse de rejoindre ce club. C’est une étape importante dans ma carrière. C’est Rodez qui a montré un intérêt pour moi, et je suis reconnaissante d’avoir été repérée par le club une fois que mon agent m’a fait part de cette opportunité. Je n’ai pas hésité. Bien sûr, je remercie chaleureusement l’Olympique de Marseille où j’ai passé des années inoubliables et où j’ai créé des amitiés fortes.
Pourquoi avez-vous peu joué en ce début de saison avec Rodez ?
Le début de saison est une période d’adaptation, surtout dans un nouvel environnement. Je travaille dur chaque jour pour m’intégrer et gagner ma place. Ma vitesse est mon point fort. Le club a des joueuses avec beaucoup d’expérience, ce qui me pousse à donner le meilleur de moi-même, travailler ma technique pour être à la hauteur et m’imposer progressivement.
Que représente pour vous le numéro 14 ?
Le numéro 14 a une valeur symbolique pour moi. C’est un hommage à mes parents et une source d’inspiration grâce à l’international ivoirien Oumar Diakité. Son but mémorable lors de la CAN 2023 m’a marqué, et porter ce numéro me rappelle de viser l’excellence et d’avoir un impact fort à chaque match.
Comment jugez-vous le niveau du football féminin en France ?
Le niveau du football féminin en France est compétitif et en constante évolution. Il y a un bon mélange entre joueuses locales et internationales qui apportent chacune leur expérience. Cette diversité fait progresser le championnat, et c’est très motivant de faire partie de cette dynamique où chacune doit constamment se dépasser.
Selon vous, que faut-il faire pour développer le football en Afrique, précisément en Côte d’Ivoire ? Quelles sont les choses à améliorer ?
La Côte d’Ivoire a énormément de potentiel en football féminin. Pour se développer, il faut continuer à investir dans la formation des jeunes et structurer les compétitions locales. Il faut aussi soutenir les joueuses en leur offrant plus d’opportunités d’entraînement et d’accompagnement, notamment avec des entraîneurs qualifiés. Avec une meilleure préparation et plus d’infrastructures, je suis convaincue que le niveau va rapidement monter.
Avez-vous un projet dans ce sens ?
Mon projet est de pouvoir jouer dans mon pays, représenter la Côte d’Ivoire. Ce sera ma plus grande fierté. J’ai récemment rencontré à Marseille un sélectionneur qui fait partie du staff. Il m’a demandé des renseignements sur mon niveau et j’espère être sélectionnée pour la prochaine CAN Féminine.